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Arthrose : les avancées scientifiques

Certes, il n’existe, pour l’heure, pas vraiment de traitement de fond contre l'arthrose qui touche 520 millions de personnes dans le monde... Pour autant, il n’est plus question, pour les patients, de se résigner à souffrir en silence ! D’une part parce que la recherche médicale dispose de quelques pistes prometteuses, et, d’autre part, parce que le thermalisme est aussi source de solutions permettant de soulager, freiner, voire supprimer les douloureuses conséquences de l’arthrose.  D’où vient ce mal, quels sont les espoirs thérapeutiques actuels, quelles sont les cures les plus adaptées pour le soulager ? Voici tout ce qu’il faut savoir...

l'arthrose en 2023 : les avancées

Qu’est-ce que l’arthrose ?

Notre corps – cette magnifique mécanique de précision - est composé de pièces complexes. Ces dernières, avec le temps, finissent inévitablement par s’user. C’est le cas – entre autres – de nos articulations. Ainsi, l'arthrose est la conséquence de l’usure de certaines articulations, dont les plus fréquemment touchées sont celles du genou, de la hanche ; des épaules, ou encore de la colonne vertébrale. Si les premiers symptômes, de cette maladie, apparaissent généralement entre 40 et 60 ans, elle a en réalité, commencé son travail de sape bien plus tôt, avec une lente dégénérescence du cartilage qui enrobe l'extrémité des os. En effet, le cartilage articulaire est, tout au long de la vie, le siège d'une intense activité où sont, à la fois produites, et détruites, des « chrondrocytes », les cellules du cartilage. Lorsque le phénomène de destruction devient plus prégnant que la régénérescence cartilagineuse, l'épaisseur du cartilage diminue et l'articulation s'altère. De petits morceaux de cartilage peuvent alors se détacher et "flotter" dans la poche articulaire, déclenchant des poussées inflammatoires.

Régénérer les tissus articulaires grâce aux techniques de thérapies cellulaires

S’il est inéluctable que les articulations s’usent, les biothérapies peuvent, semble-t-il, permettre de stimuler la régénération des tissus articulaires. Ainsi, interrogé par le journal Les Echos (article payant), le professeur Christian Jorgensen, directeur de l'Institut de médecine régénératrice et de biothérapie à Montpellier - qui a également dirigé le projet ADIPOA (NDLR : groupe de recherche collaboratif qui vise à valider un nouveau traitement de l'arthrose par l'utilisation des cellules souches adipocytaires) - confiait : « Nous travaillons maintenant sur des cellules souches universelles reprogrammées pour évoluer vers du tissu articulaire.  [ ] Nous devons valider ces nouvelles technologies en termes de sécurité et de potentiel à long terme dans des modèles précliniques, mais je suis très optimiste. » Et de préciser : « Les biothérapies offrent dans la plupart des cas une solution thérapeutique à la polyarthrite rhumatoïde. Ce sera pareil à l'avenir pour l'arthrose, avec l'avantage qu'on pourra proposer des traitements locaux en injection, toujours plus avantageux en termes de sécurité qu'un traitement systémique. »

Les cures thermales, une thérapeutique clé dans le cadre de l’arthrose

L’arthrose est considérée, à l’instar de beaucoup d’autres maladies inflammatoires telles que la spondylarthrite ankylosante, la polyarthrite rhumatoïde, ou le simple mal de dos, comme l’une des expression des rhumatismes, dont souffrent plus d’un Français sur trois. Les bienfaits des cures thermales sont admis depuis bien longtemps maintenant, comme une réponse scientifique à ce mal si répandu. La prise en charge, plus spécifiquement, de l’arthrose, consiste à conjuguer, dans le cadre d’une cure, les techniques thermales à des traitements médicamenteux, ou non, afin de freiner la progression de la destruction du cartilage. On obtient ainsi une diminution de la douleur et une réduction des handicaps moteur que provoque parfois la maladie. Tous les types d’arthrose (genou, pouce, lombalgie, douleurs, cervicales, nodosités des doigts, polyarthrose...) peuvent être pris en charge dans le cadre d’une cure, grâce à l’action biologique des eaux thermales utilisées, ainsi qu’à leurs vertus décontracturantes. Sont par ailleurs prodigués des soins tels que les applications de boues, les massages, les mobilisations en piscine, les pulvérisations de vapeurs thermales, les douches des pieds et des mains, les douches térébenthinées, et, bien sûr ; les séances de kinésithérapie. 75 centres proposent, en France une cure thermale pour l’arthrose. Citons notamment Aix les Bains à côté du Lac du Bourget, la station thermale à Dax avec ses nombreux centres thermaux,  les thermes de Cauteret qui sont au cœur du Parc national des Pyrénées, ceux de Balaruc les bains, dans le Sud de la France, ou encore ceux Royat, à côté de Clermont-Ferrand.


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