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Interview de Guillaume Faux, organisateur Salon Spa, Thalasso & Cures Thermales
Auparavant, il n'existait qu'un seul salon des cures et thalasso, Thermalies à Paris. Guillaume Faux, codirecteur de la société Salon Thalasso & Cures Thermales a créé trois nouveaux salons à Toulouse, Nantes et Bordeaux. Un quatrième est imminent à Lille. Rencontre.
Quel a été votre parcours personnel ?
J'organise des salons depuis 16 ans, dans le domaine de l'éducation et de l'emploi. Avec un associé, nous avons décidé d'utiliser notre savoir-faire au profit du bien-être, secteur en pleine expansion.
Quel besoin de lancer des salons en province ?
Je sais par mon expérience antérieure que les gens du sud ne se déplaceront pas à Paris pour un salon, quel que soit son intérêt. Il y avait vraiment une attente du public. Car dans un salon, on a vraiment toutes les cartes en main pour choisir en conscience son futur lieu de cure : des personnes compétentes, disponibles. Au téléphone, les interlocuteurs sont souvent occupés, peu disponibles, ou on ne pense pas forcément à leur poser les bonnes questions. Sur un site Internet, on n'aura pas forcément le panorama complet de toute l'offre qu'un salon complet peut présenter. Et puis, pour beaucoup, le contact direct est plus agréable et instructif.
Pourquoi avoir choisi Toulouse et Bordeaux ?
Déjà pour des raisons géographiques. Mon associé est basé en Nouvelle Aquitaine et moi en Occitanie. Bordeaux et Toulouse en sont les capitales respectives. Au-delà de ça, elles sont dans le grand-sud qui compte le plus d'établissements thermaux.
Pourquoi créer un salon à Nantes ?
Pour la même raison de proximité. Les gens du grand-ouest n'iront ni à Paris, ni dans le sud. On rapproche ainsi l'information des curistes potentiels. Nantes est idéalement placée à l'intersection de la Bretagne et des Pays de Loire. D'autre part, elle est aussi plus proche des lieux d'implantations des thalassos. Même s'il n'y a pas de thermes en Bretagne.
Que viennent principalement chercher les visiteurs dans vos salons : des informations, une inscription, ou bien sont-ils juste guidés par la curiosité ?
Non, ce sont potentiellement des curistes, pas des curieux qui auraient vu de la lumière et seraient entrés par hasard. On est sur des salons très thématiques et les gens ont des attentes précises : savoir quel type de centres correspond à leur pathologie, quels soins y sont dispensés, ils viennent assister à des conférences thématiques, trouver un hébergement, des activités complémentaires... Eventuellement réserver.
D'après votre expérience, les visiteurs sont-ils plutôt des "primo-curistes" ou bien ce sont des habitués ?
On trouve les deux. Les primo-curistes viennent ici pour avoir le panorama le plus large. Et il y a les expérimentés qui se renseignent sur des centres traitant leur pathologie, mais dans une autre région. Car une cure ce sont des soins mais seulement le matin. Alors la dimension touristique compte beaucoup. D'autant que la plupart des thermes sont situés dans de belles régions. Pour cette raison, parmi nos exposants on compte des offices de tourisme et d'autres liés à l'hébergement.
Vos visiteurs appartiennent à quelles tranches d'âges ?
Majoritairement, ce sont des plus de 50 ans. On peut distinguer la tranche 50-65 ans qui se divise en deux parties : la cure pour ceux qui ont une pathologie bien établie, et thalasso ou mini-cure bien-être. Les plus de 65 ans sont bien plus concernés par la cure. Pour les 30-50 ans, la proportion s'inverse. C'est un public encore rare, qui vient essentiellement pour la thalasso. Mais c'est une clientèle qui augmente. Et c'est d'ailleurs un des objectifs de nos salons : s'ouvrir à de nouvelles clientèles. En particulier les jeunes.
Quelle est la proportion cure/thalasso parmi les exposants ?
En gros, 3/4 cure thermale, 1/4 thalasso.
Avez-vous pu mesurer la satisfaction des visiteurs à l'issue des salons ?
Oui, on a saisi certaines informations en sortie. Globalement le retour est TRES positif. Car en un seul lieu, en un jour et demi (vendredi après-midi et samedi en continu), ils ont eu accès à de très nombreuses destinations, à toutes les spécialités, à tout ce qui concerne les soins spécifiques ou complémentaires, l'hébergement, les loisirs... Alors que si vous appelez chaque établissement traitant votre pathologie, chaque office de tourisme..., vous allez y passer un temps phénoménal. Un autre point très apprécié c'est l'annuaire Bien-être qu'on remet gratuitement aux visiteurs et qui répertorie tous les centres thermaux et thalasso de France. C'est une véritable bible du bien-être. Les centres y sont classés par région, par pathologie traitée, avec les coordonnées, sites Internet correspondants; et parfois une description plus complète faite par l'établissement.
Vous avez aussi parlé de conférences tout à l'heure ?
J'allais y venir. Toutes les heures, on propose des interventions de spécialistes sur des thèmes bien précis. Genre : "Comment gère-t-on une cure post-cancer" ou bien "Quelles nouvelles techniques pour la lombalgie" et quantité d'autres questions. Les visiteurs ont ainsi accès à une mine d'informations qui vont les orienter, préparer, faciliter, optimiser leur séjour. Ça aussi c'est très apprécié. Il y en a une par heure soit environ une douzaine de conférences sur les deux jours.
On a parlé des visiteurs, mais quel a été le retour des exposants ?
Très bon. La preuve, c'est que la totalité des présents aux salons de l'année dernière reviennent cette année. Et de nouveaux les rejoignent. Beaucoup seront également à Nantes et à Lille. A Nantes, on présentera une cinquantaine de destinations. Sur Bordeaux et Toulouse c'est soixante-dix. Les exposants, ce sont aussi les offices de tourisme qui sont là pour promouvoir les cures mais aussi toutes les activités de loisirs.
Comment résumeriez-vous les points forts de vos salons ?
Je dirais
1°) la proximité des interlocuteurs et l'accessibilité aux informations.
2°) le large panorama des destinations présentées
3°) l'annuaire bien-être
4°) les conférences thématiques.
Et les besoins sont tels qu'il n'est pas impossible de voir nos salons essaimer dans d'autres régions les prochaines années. Mais... progressivement.
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