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La cure thermale au secours des troubles de l’anxiété pour combattre les anxiolytiques

En matière de consommation d’anxiolytiques, la France fait figure de bien mauvaise élève : un quart des français consommeraient au moins une fois par an ces médicaments, que ce soit pour soigner les crises d’angoisse ou de panique ou dans le cadre du traitement de l’anxiété chronique. Ces chiffres record propulsent le pays au deuxième rang des pays consommateurs en Europe après le Portugal, une habitude qui pourrait pourtant être remplacée par une option plus douce, la cure thermale.

Une consommation alarmante

65 millions. C’est le nombre de boites d’anxiolytiques vendues en France en 2010, sans oublier les 48 millions de boites d’hypnotiques, soit près de 1% des ventes totales de médicaments. En 2006, ils étaient 15 à 20% des français à avoir recours une ou plusieurs fois par an aux médicaments anxiolytiques, et plus précisément aux benzodiazépines, des produits dont l’utilisation est généralement limitées de 4 à 12 semaines mais qui bien souvent s’étale sur la durée en raison du fort risque de dépendance qu’ils génèrent. Les risques d’une telle consommation sont pourtant nombreux : amnésie antérograde, troubles du comportement, maladie cérébrale dégénérative, altération de l’état de conscience… Difficile pourtant d’abandonner leur prise dès la fin du traitement en raison de la forte accoutumance provoquée par les molécules contenues dans ces soins et à l’état du patient qui a tôt fait de se dégrader à nouveau dès l’arrêt du traitement qui est alors maintenu voir augmenté, entrainant des risques bien plus graves.

Pourtant, et quel que soit le niveau d’anxiété, il existe un moyen de se défaire de l’accoutumance et d’améliorer son état et il s’agit de la crénothérapie, un traitement qui se déroule au sein d’un établissement thermal. L’efficacité du thermalisme à orientation psychosomatique (TOP) dans le trouble anxieux généralisé (TAG) a en effet été prouvée dans l’étude SPECTh, et les premiers chiffres sont plus que prometteurs à l’issu du protocole, qui s’est penché sur le cas de 70 patients qui ont été suivis dans le cadre d'une cure thermale pour combattre les troubles de l'anxiété dans plusieurs stations thermales françaises.

Des résultats encourageants

Bagnères-de-Bigorre, Néris-les-Bains, Saujon et Ussat-les-Bains ont été les quatre stations thermales choisies pour participer à cette étude. Séances de thérapie dites « psychoéducative », prise en charge des patients par des psychiatres ou des médecins généralistes, des kinésithérapeutes et des hydrothérapeutes, mise en place du sevrage au bout de quelques jours grâce aux bienfaits de la balnéothérapie et remplacement de benzodiazépines par des antihistaminiques sont quelques uns des procédés utilisés dans le cadre de l’étude. Parmi les 70 patients, 80% étaient sous benzodiazépines depuis au moins 3 ans. Il a été constaté un arrêt total de la consommation de benzodiazépines pour 43% d’entre eux et ce 6 mois après la fin de la cure. 37% ont quant à eux diminué la prise initiale de moitié et l’on note aussi une amélioration des symptômes anxieux et dépressifs et une amélioration du sommeil qui correspond à l’abandon de la prise de ces médicaments.

Le thermalisme s’intéresse de plus en plus aux addictions. L’arrêt des tranquillisants mais aussi de la cigarette et même la dépendance aux appareils électroniques (appelée Digital Detox), rien n’est oublié et les résultats chaque jour plus encouragements prouvent à chacun qu’il est possible d’améliorer son état grâce au thermalisme. 


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